La photographie animalière est une discipline exigeante qui nécessite une grande expérience, vous devez connaître à la fois le mode de vie de l’espèce que vous souhaitez immortaliser ainsi que les spécificités liées à son environnement. Il est souvent difficile pour les amateurs de s’adonner à cette pratique sans y être initiée et de maîtriser le camouflage, les affûts et autres techniques.
Si toutefois, vous souhaitez vous essayer à la photographie animalière ou que vous recherchez un moyen plus simple de concrétiser vos idées artistiques, beaucoup de photographes se tournent vers les parcs zoologiques ou les réserves animalières.
Légende : Elephant by Clément Reisky
Aujourd’hui, il en existe partout en France, des plus connus comme le ZooParc de Beauval (Loir et Cher), la réserve Africaine de Sigean (Aude) ou encore le parc ornithologique du Marquenterre (Baie de Somme). Ses lieux font aujourd’hui office de sanctuaire pour la protection des espèces menacées et vous permettront avec quelques conseils de réaliser des photographies à la hauteur de vos espérances.
La photographie dans les parcs zoologiques ou les réserves se confrontent à de nombreux problèmes tels que :
- La distance entre le photographe et l’animal
- Le mouvement des animaux
- La luminosité parfois difficile à gérer, journée ensoleillée ou nuageuse, sous bois, serre, ou encore vivarium.
- Les obstacles rencontrés comme les cages et les verrières entourant les enclos s’ils sont délimités.
- Les autres photographes et visiteurs, vous n’avez pas toujours une zone dégagée pour réaliser vos prises de vue. Il est souvent impossible (voire interdit) de déployer un trépied.
Ne vous inquiétez pas, toutes les réponses à ces problèmes résident dans le choix d’un équipement adapté et la mise en oeuvre de quelques techniques.
Légende : Manfrotto Monopode Vidéo Xpro
Commençons par la distance, souvent élevée qui vous sépare de votre sujet. Vous l’aurez déduit, il convient d’utiliser un objectif avec une focale longue (téléobjectif) vous permettant d’obtenir un cadrage serré de votre animal. Plus vous montez dans les millimétrages, plus vous pourrez réaliser de gros plans. Privilégiez les objectifs avec une plage focale moins étendue qui offriront un meilleur piqué (finesse des détails).
Le choix de votre boitier Reflex va aussi influer sur ce dernier paramètre. Si vous utilisez un APS-C, vous aurez droit à un petit bonus, votre capteur étant plus petit que le traditionnel 24 x 36 mm, vous devez multiplier par 1,5 (Nikon) ou 1,6 (Canon) votre longueur de focale. Ainsi, si vous utilisez comme moi un 70-200 mm F/2.8 sur un boitier APS-C, il se transforme en 105-300 mm F/2.8 !
Lorsque vous êtes à 200 mm ou 300 mm, vous allez vite vous confrontez à plusieurs difficultés techniques : le flou de bougé, le mouvement des animaux et la luminosité parfois basse. C’est souvent à ce stade que le photographe débutant va rencontrer le plus de problèmes.
Légende : Ourang Outan by Clément Reisky
Dans un premier temps, si vous êtes à main levée pour éviter d’avoir un joli flou de bougé, il convient de ne pas descendre sa vitesse d’obturation en dessous de “1/ longueur focale effective”. Quesako ? C’est très simple, si vous êtes à 200 mm sur votre APS-C, soit environ 300 mm (on se base sur un plein format comme vu précédemment), vous ne devez pas descendre votre vitesse en dessous de 1/300 sec. Avec cette technique, vous éviterez les photos floues.
Avec une telle vitesse d’obturation, vous allez offrir peu de lumière à votre capteur, si vous voulez conserver un bon piqué (et ne pas travailler à pleine ouverture), tout en garantissant une image sans bruit numérique (faible ISO), vous allez devoir trouver une solution.
Pour ma part, j’utilise un Monopode Vidéo Xpro+, Base FLUIDTECH, 4 sections. Il permet de réduire drastiquement voire annuler mon flou de bougé, et ainsi je peux adapter ma vitesse aux conditions lumineuses (et récupérer une bonne exposition). Vous pourrez aussi soulager vos bras du poids souvent élevé des téléobjectifs.
Légende : Manfrotto Base FLUIDTECH
Le Monopode Vidéo Xpro+ est à la fois compact (4 sections) et léger facilitant ainsi son transport, tout en offrant une excellente stabilité à l’utilisation avec son alliage en aluminium rigide. Il permet une maniabilité parfaite avec sa base FLUIDTECH, une véritable rotule qui se pose au sol ! Les monopodes sont beaucoup plus discret et admis dans les allées des zoos, ce qui n’est souvent pas le cas des trépieds.
Dernière contrainte lié à l’environnement, les grilles et vitres qui vous sépareront peut-être des animaux. Pour limiter leur impact sur votre image, utilisez votre pare-soleil pour protéger votre lentille et insérer votre objectif entre deux croisillons (lorsque c’est possible). Pour les vitres, utilisez la même technique, en collant votre objectif (avec pare soleil) sur cette dernière. Veillez à ce que l’endroit que vous avez choisis n’ai pas de trace de doigts ou de salissures.
Légende : Lion by Clément Reisky
Pour bénéficier des meilleurs conditions de reportage, il convient d’arriver à l’ouverture du parc, vous aurez souvent les vitres propres, moins de monde dans les allées, et les animaux sont plus actif (parfois même nourris devant vos yeux).
Vous avez toutes les clés pour libérez votre créativité et vous essayer à des cadrages originaux sur des parties de corps isolés, de très gros plans sur les têtes, des noirs et blancs aux détails structurés ou encore des animaux sur fond noir !
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